Certains pensent que le jazz est chiant (ascenseur) et reservé aux plus de 50 ans, seuls proprios de disques de J.Coltrane, D.Brubeck ou encore B.Goodman. Renseignez-vous sur le label nordique Jazzland Records, preuve de l'évolution du genre du même nom + son patron/fondateur norvégien Bugge Wesseltoft, pianiste auteur de nombreuses collaborations, avec L.Garnier notamment :
D'autres (cons ?) restent persuadés que les producteurs de musique électronique ne sont pas musiciens... ils passeront à coté d'Henrik Schwarz bluffant derrière ses machines. L'Allemand n'est pas inconnu sur la scène Techno-Deep House. En 2007, il avait (entre autres) enregistré Live un mix ultra deep aux sonorités funk (Mandrill, J.Brown)-Jazz (Intro de Sun Ra) et avec beaucoup de claviers. La rencontre des deux musiciens a permis à l'un d'expérimenter, de réaliser enfin un album de Nu-jazz et à l'autre de caler (enfin) dans ses basses le talent d'un immense pianiste et ainsi apporter le coté jazz qu'il affectionne tout particulièrement. Duo, c'est donc ça !
Tout au long de l'album, la greffe des basses se fait à merveille, en temoignent Where is my edge ou Leave my head alone. Ce dernier n'est qu'une nouvelle version de celle de Schwarz tout seul. Dans le très electronica One One, sommeille un petit coté Acid Eiffel version Live (Wesseltoft n'etait pas très loin...)... pas pour nous deplaire. Il y a peut être quelques moments d'ennui dans See You tomorrow, un côté B.O. de feuilleton des années 2050. Mais ils sont vite oubliés avec le chef-d'oeuvre Kammermusik. Peut-être pas le moins mou du genou mais la modernité du piano introduit magnifiquement les claviers et autres nappes de samplers...
Ce disque est une bombe d'experimentation, indemodable... Il fera presque aimer la techno aux plus de 75 ans. Pour ceux qui aiment le mélange, voir la tournée Carl Craig/Francesco Tristano/Moritz Van Oswald.
Bobby