samedi 17 septembre 2011

J’ai testé Le Sens de l’Âge.


Moi, mourir ? Même pas peur.
Vieillir ? …

Mais qui sont les vieux ? Ces vieux qui n’ont à l’évidence jamais été jeunes, ces vieux qui vous agressent dans le bus ou vous coincent au rayon conserves et profitent que vous leur attrapiez une boîte de flageolets premier prix pour vous tenir le crachoir pendant deux heures. Qui sont ces vieux à la fois complètement vulnérables et si effrayants ?

Et bien, Le Sens de l’Âge ne répond absolument pas à toutes ces questions. Tant mieux car ce n’était pas l’intention du réalisateur.

Le Sens de l’Âge est un film-documentaire qui s’intéresse à un sujet finalement peu traité : comment les plus de 80 ans vivent-ils le vieillissement ? Quand le thème de la vieillesse est généralement associé à la maladie, la dépendance… en bref au formol, Ludovic Virot prend, lui, le parti de montrer une vieillesse enthousiaste, sereine et, ô surprise, que l’on envierait presque !

Frida, Jean, Jacqueline et les autres se livrent de manière touchante et vraie sans toutefois tomber dans le gnan-gnan, le cul-cul, l’apitoiement. Tour à tour, dans un environnement qui les révèlent et les incitent à parler, ces heureux ambassadeurs d’une génération en voie d'extinction se confient entièrement à nous. Au fil de leur témoignage, il leur arrive d’être eux-mêmes surpris de leur franchise et des découvertes qu’ils font sur leur propre vie. Une sorte de catharsis par le documentaire en somme.

Et, tout au long du film, en écoutant ces fortes têtes donner LEUR version de la vie, la jeunesse fière et flippée que nous sommes est bien obligée d’admettre une chose : être vieux, c’est cool.

Verdict : Vieillir, vous dites ? Même plus peur.

Chebi

Le Sens de l'Âge, un film de Ludovic Virot. Actuellement en salles.

Voir la bande-annonce

lundi 12 septembre 2011

J'ai testé adopteunmec.com


Il y a de cela quelques temps (années ?), en ces temps de douce innocence et d'ennui mortel (ô Paris, comme tu peux être cruelle), je m'étais ralliée à la tendance généralisée chez les 18-20 ans de s'inscrire sur un site de "rencontres". De ces rencontres, parlons-en. Les minets parisiens qui constituaient la grande majorité de la population masculine du site étaient aussi doués pour photoshoper leurs photos que pour me filer des complexes. "Mon style de nana ? Je n'en ai pas." Petit veto tout de même sur les grosses, les poilues, les nulles en orthographe, les rousses et les connes, cela va sans dire.

Il y avait ceux-là, et il y avait Greg. Greg avait un sens de l’humour bien à lui et surtout bien à mon goût. D’une grande dextérité sur MSN, Greg avait également de remarquables qualités de communicant par téléphone et ses photos, très avantageuses, étaient d’une simplicité rassurante. A 27 ans, Greg était kiné. Aussi après maintes requêtes de sa part cédai-je donc et acceptai-je un rendez-vous. Que dis-je, LE rendez-vous.

Il paraît qu’arriver en retard aux rendez-vous est un bon point. Mes vingt bonnes minutes d’avance me donnaient cependant un avantage considérable : l’opportunité de prendre la fuite s’il s’avérait être un obsédé sexuel ou, pire, un gros roux poilu (ce qui laisserait évidemment présager un niveau déplorable en orthographe et un QI de bulot).

D'après sa fiche, Greg mesurait 1m80. La mienne indiquait 1m75. Greg avait menti, j'avais mis des talons. Il avait la trentaine. Bedonnante. Il avait choisi le lieu de rendez-vous mais ne connaissait pas le quartier. J’ai choisi le bar. On a bu un mojito. Greg m’a parlé de son boulot, de son appart’, de son boulot aussi. J’ai payé. Greg m’a dit « à charge de revanche ». Il n’a jamais pu la prendre.

Verdict : les kinés aussi savent utiliser photoshop.

Chebi

dimanche 11 septembre 2011

J'ai testé la cigarette électrique en lieu public !

Depuis quelques temps déjà que les divers lois et décrets anti-tabac tyrannisent les pauvres fumeurs français, certains laboratoires de recherche désireux de repousser toujours plus les limites de l’interdit politique se sont penchés sur les éventuels moyens de contourner l’illégalité de la mesure en concevant des appareils sensés reproduire les effets du tabagisme tout en en atténuant les effets néfastes pour l’environnement et l’entourage des parasites que nous sommes, nous, fumeurs.

Mais vous me direz, qu’est ce qu’elle vient nous enfumer avec ses histoires fumeuses de fumiste invétérée, ses propos fumeux de fumeur indécrottable, que dis-je… qu’est ce qu’elle nous emmerde tout court, avec un article sur l’une des premières causes de mortalité en France, l’une des premières denrées du commerce souterrain, l’une des premières raisons de la ruine de maints étudiants… ? Eh bien justement, dans une tentative désespérée de concilier mon atroce addiction aux soucis de santé de mes congénères dans le cadre d’un long voyage, je me suis laissée embarquer - une fois n’est pas coutume – par les manœuvres publicitaires de la corporation Green Smart Living : j’ai testé la cigarette électrique en avion.

Pour tout vous avouer, quand j’ai ouvert la boîte et que trois petites pièces métalliques aux couleurs de mon amie de toujours (cul orange, buste blanc et cheveux gris-cendrés – sexy…) me sont tombées sur les genoux, je me suis dis : ok ma vieille, une fois de plus tu t’es fait avoir, ce truc ne remplacera jamais ta clope et tu le sais. Alors pourquoi ? Pourquoi t’es encore tombée dans le panneau ? Bah… Qui ne tente rien n’a rien, na.

Je recharge donc d’abord la batterie (au moyen d’un petit chargeur USB sur lequel on visse l’embout côté filtre de la cigarette), puis assemble la bête. So far, so good. Maintenant, on teste : Vol A45 from San Francisco to Paris, 11-hour trip, please secure your belt, we’re about to take off. Les hôtesses de l’air amènent l’apéro, c’est le moment! Une gorgée de champagne et… une taffe. Attends, je suis pas vraiment sûre, je réessaye, deux taffes. Ca ressemble à une clope, ca fume comme une clope, mais… Bien sûr, ce serait trop facile, pas vrai ?

Verdict final
, donc : amis fumeurs, la cigarette électrique peut certes atténuer, dans une certaine mesure, quelques-unes de nos petites contrariétés ponctuelles, mais ne peut encore venir à bout de notre frustration quotidienne…

Patchs ou cancer, donc : à vous de choisir ;)

Gominam

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