Et en toute logique, si je suis là aujourd'hui pour en parler, c'est que j'ai survécu ! Pour être tout à fait honnête, il ne s'agissait pas à proprement dit d'un car DE supporters. Il y avait un car et il y avait des supporters... Et pas n'importe lesquels :

Mais il y avait aussi plein d’autres gens dans ce bus. Avec du recul, c’était un peu le bus magique. Mais siiii le bus magique, Mlle Billentête, tout ça. Bon, ok ce sont peut-être MES références mais dans le bus magique de la télé de mon enfance, tous les élèves étaient différents : un petit très noir, un petit très blanc, un roux à tendance autiste et étrangement asexué, une fille garçon manqué (vive les pionniers du gay-friendly), deux asiatiques et, évidemment, la blonde à couettes et en mini-jupe, fallait bien cibler aussi le jeune public masculin.
Dans mon bus à moi, le vrai, les voyageurs étaient tout aussi hétéroclites ! Une femme noire albinos légèrement aveugle, un couple de lycéens gothiques et un mec en costard, chemisette et sandales dont la sacoche contenait en tout et pour tout un journal et un tapis de prière. Une joyeuse petite bande, en somme, qui finalement, ne partageait absolument rien avant de se mettre à éprouver la même haine pour les dix dégénérés en maillots bleus qui braillaient au fond du car. Inutile de le répéter, le fond du car c’est LA place des rebelles. Déjà tous petits on le savait. Le fond du car, c’est toujours réservé aux personnes en vue au bahut, celles-là même qui joueront à action ou vérité et se rouleront des pelles durant tout le voyage pour vous faire vous sentir incroyablement nase mais surtout pour oublier leur envie de vomir.
Si t'es fier d'être parisien frappe dans tes mains,
Si t'es fier d'être parisien frappe dans tes mains,
Si t’es fier d’être parisien, si t’es fier d’être parisien, si t’es fier d’être parisien frappe dans tes mains…

Mais il y avait aussi plein d’autres gens dans ce bus. Avec du recul, c’était un peu le bus magique. Mais siiii le bus magique, Mlle Billentête, tout ça. Bon, ok ce sont peut-être MES références mais dans le bus magique de la télé de mon enfance, tous les élèves étaient différents : un petit très noir, un petit très blanc, un roux à tendance autiste et étrangement asexué, une fille garçon manqué (vive les pionniers du gay-friendly), deux asiatiques et, évidemment, la blonde à couettes et en mini-jupe, fallait bien cibler aussi le jeune public masculin.
Dans mon bus à moi, le vrai, les voyageurs étaient tout aussi hétéroclites ! Une femme noire albinos légèrement aveugle, un couple de lycéens gothiques et un mec en costard, chemisette et sandales dont la sacoche contenait en tout et pour tout un journal et un tapis de prière. Une joyeuse petite bande, en somme, qui finalement, ne partageait absolument rien avant de se mettre à éprouver la même haine pour les dix dégénérés en maillots bleus qui braillaient au fond du car. Inutile de le répéter, le fond du car c’est LA place des rebelles. Déjà tous petits on le savait. Le fond du car, c’est toujours réservé aux personnes en vue au bahut, celles-là même qui joueront à action ou vérité et se rouleront des pelles durant tout le voyage pour vous faire vous sentir incroyablement nase mais surtout pour oublier leur envie de vomir.
Pas de pelles pour mes amis les supporters, mais tout de même un sympathique esprit de franche camaraderie. Sympathiques aussi leurs petites chansons, très entraînantes... les cinq premières minutes. Plutôt répétitives au bout d'un quart d'heure. Carrément in-supportables passée une demi-heure. Le chauffeur (espagnol), s’est montré, lui, moins bon public que moi et a exprimé son mécontentement en pilant à la première occasion – manquant de peu de tous nous envoyer rejoindre Marc-Vivien Foe et Phil O'Donnell. S’en est suivie une petite échauffourée monolingue à laquelle la plupart des gens n’ont rien compris, mis à part les supporters qui, en dépit de leur apparente stupidité, savaient eux parfaitement ce qu’on leur reprochait. Et, malgré la brillante intervention d’un des membres influents du troupeau - « Wesh les mecs, allez, on chantera dans le ferry… » - en arrivant à Londres, nos oreilles bourdonnaient toujours…
Si t’es fier du PSG, frappe dans tes mains…
Chebi
Chebi