dimanche 9 octobre 2011

J’ai testé Rachid Badouri, au Théâtre du Temple


J’en entends déjà un me dire « C’est qui celui-là ? ». Celui-là, c’est un humoriste mi-canadien, mi-marocain. Oui, sacré mélange ! Déjà, un Canadien, en soi, c’est plutôt drôle… Alors un Canadien-Marocain, bien sûr que je me suis laissée tenter !

Pourtant, au début, ce n’était pas gagné. Le démarrage est plutôt lent, j’ai un peu de mal à me mettre dedans, je ne vois pas du tout où cet ovni chauve aux allures de martien veut nous emmener.

Et voilà qu’il  nous imite le Vietnamien. Et là, je suis juste sciée et ne peux m’empêcher d’éclater de dire. Son imitation est PAR-FAITE ! Parfaitement hilarante ! J’ai regardé ma chère voisine, elle était aussi impressionnée que moi.
Plus que les dialogues, ce qu’on aime dans le spectable de Rachid Badouri, c’est ce qu’il fait de son corps. Rachid Badouri, c’est un visage atypique qui s’étire dans tous les sens, prend des formes plus improbables les unes que les autres. Rachid Badouri, c’est un corps élastique qui imite aussi bien Michael Jackson que la poule.

D’ailleurs, la poule, parlons-en ! J’ai adoré ce moment du spectacle où Rachid nous raconte comment il n’a jamais réussi à attraper une pauvre poule. « Bah oui, t’as déjà essayé d’attraper une poule, toi ? La poule, y’a trop de suspens quand elle se déplace, elle lève la patte, et tu sais jamais de quel côté elle va aller ». Oui, là, cher lecteur, tu imagines déjà ce con d’animal, pas vrai ? Moi je revois juste Rachid faire la poule devant le public hilare, et ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire.

Donc oui, le spectacle a mis un peu de temps à démarrer, non il y a peu de place à l’impro et ça ne fuse pas dans tous les sens mais tout s’enchaîne bien et une fois qu’on est dedans, on a le sourire aux lèvres jusqu’à la fin, on ne peut pas s’empêcher d’éclater de rire, on applaudit ses  incroyables imitations, on crie pour l’encourager lorsqu’il se lance dans une incroyable chorégraphie. Bref c’est vivant, il y a une belle connivence avec le public, public d’ailleurs complètement en feu à la fin…

Verdict : Si vous êtes en quête de bonne humeur, si vous avez envie de rire, de vous détendre, de passer un super moment, de ne plus penser à toutes les emmerdes du quotidien… courez voir Rachid Badouri au Théâtre du Temple ! Finalement, cet ovni chauve aux allures de martien, j’en suis presque tombée amoureuse…

Suzette

vendredi 23 septembre 2011

J'ai testé le dubstep avec Carrier de Sully.


Avec entre autres les chefs-d’œuvre de Skream, Burial, Benga et l’hyperactivité du label Hyperdub, le Dubstep semble résister à l’épreuve du temps et ce malgré son jeune âge. Carrier confirme cette idée avec 10 titres bien ficelés par Jack Stevens dit Sully. Ex-Innasekt, ce producteur de Norwich connait l’histoire du genre londonien…. En témoigne cet album de septembre mi-Garage UK mi-Drum&Bass + quelques touches Jungle.
La première écoute peut paraître difficile à l’image du sombre « It’s Your Love » ou de l’ennuyeux « Encoma » que les puristes apprécieront. Mais derrière, se cachent les trésors émouvants de l’album…

« I know » son intro digne d’un Jean-Michel Jarre drogué, se perd vite dans les sons limites DanceHall. Ecoutez « Untrue » de Burial et vous verrez la sensation que procurent ces voix féminines de dessins animés…. Ca marche a tous les coups, « Trust » mais surtout « Exit » font bander voir chialer pour les plus sensibles. « Exit » est la bombe mais ne s’apprécie qu’en fin d’album. (Puisque tu vas kiffer, pourquoi pas attendre !) Sur « Bonafide » le piano simpliste est touchant, il nous éloigne du contexte régulier de la basse…. La vraie touche Garage anglais est pour « In Some Pattern ». Le titre met la pêche et si un môme semble faire risette dans le fond, oubliez-le ! S’il aurait pu être le chef-d’œuvre de l’album, « 2hearts » et ses lignes de basses déjà entendues et réentendues arrivent 5 ans trop tard.

Comme tout voyage, il s’apprécie dans son ensemble.
SULLY – Carrier (KEYSOUND RECORDING)

mardi 20 septembre 2011

J’ai testé la Bodeguita del Medio (et son mojito) !

La Bodeguita del Medio, c’est LE bar mythique de La Havane. La Havane c’est une ville-caricature. C’est-à-dire que tout ce qu’on a pu entendre un jour sur la ville, du moins sur son apparence, est vrai.

1) C’est chaud. C’est TRES TRES chaud La Havane, surtout en juin. On sue sur place (on ne susurre pas en revanche), sans bouger. Et au bout d’une demi-heure de marche, on comprend pourquoi la clim’ est un luxe….
2) C’est défoncé. Les immeubles éventrés laissent voir l’intérieur des appartements habités pour la plupart, ou squattés. Les portes en bois usé et à la peinture plus qu’écaillée laissent soupçonner de nombreux assauts.
3) Mais c’est beau. Y a des vieilles voitures américaines trafiquées, y a des gens souriants dans la rue, y a de la musique cubaine (sans blague ?) et en plus, y a du bon rhum pas cher !

Qui dit rhum dit mojito et qui dit mojito dit… La Bodeguita del Medio ! Soyons clairs, La Bodeguita del Medio, c’est comme la Tour Eiffel à Paris : c’est cool, c’est cher, plein de touristes mais on y va quand même. Nous avons donc testé les mojitos de ce lieu historique où Hemingway venait se détruire les neurones et surtout, changer un peu du daiquiri. Il a pas mal réussi, il faut bien l’avouer.

Le bar en lui-même n’a pas grand intérêt. On bloque un peu sur la signature du maître qui veille solennellement sur les bouteilles de Havana Club, on se dit que, finalement, un bar cubain sans cubains (groupe de salseros folklorique à part), c’est un peu dommage.
Bon, et ce mojito ? Très bon. Hips. Surtout le troisième… Mais l’on se demande quand même si le goût de La Havane n’avait pas déjà pris le dessus sur celui du rhum…

Verdict : allez à Cuba, buvez un mojito. N’allez pas forcément le payer 6 euros à la BdM.

Chebi
La Bodeguita del Medio
Empedrado
Havana, Cuba
(0)7 57 1375

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