dimanche 9 octobre 2011

J’ai testé Rachid Badouri, au Théâtre du Temple


J’en entends déjà un me dire « C’est qui celui-là ? ». Celui-là, c’est un humoriste mi-canadien, mi-marocain. Oui, sacré mélange ! Déjà, un Canadien, en soi, c’est plutôt drôle… Alors un Canadien-Marocain, bien sûr que je me suis laissée tenter !

Pourtant, au début, ce n’était pas gagné. Le démarrage est plutôt lent, j’ai un peu de mal à me mettre dedans, je ne vois pas du tout où cet ovni chauve aux allures de martien veut nous emmener.

Et voilà qu’il  nous imite le Vietnamien. Et là, je suis juste sciée et ne peux m’empêcher d’éclater de dire. Son imitation est PAR-FAITE ! Parfaitement hilarante ! J’ai regardé ma chère voisine, elle était aussi impressionnée que moi.
Plus que les dialogues, ce qu’on aime dans le spectable de Rachid Badouri, c’est ce qu’il fait de son corps. Rachid Badouri, c’est un visage atypique qui s’étire dans tous les sens, prend des formes plus improbables les unes que les autres. Rachid Badouri, c’est un corps élastique qui imite aussi bien Michael Jackson que la poule.

D’ailleurs, la poule, parlons-en ! J’ai adoré ce moment du spectacle où Rachid nous raconte comment il n’a jamais réussi à attraper une pauvre poule. « Bah oui, t’as déjà essayé d’attraper une poule, toi ? La poule, y’a trop de suspens quand elle se déplace, elle lève la patte, et tu sais jamais de quel côté elle va aller ». Oui, là, cher lecteur, tu imagines déjà ce con d’animal, pas vrai ? Moi je revois juste Rachid faire la poule devant le public hilare, et ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire.

Donc oui, le spectacle a mis un peu de temps à démarrer, non il y a peu de place à l’impro et ça ne fuse pas dans tous les sens mais tout s’enchaîne bien et une fois qu’on est dedans, on a le sourire aux lèvres jusqu’à la fin, on ne peut pas s’empêcher d’éclater de rire, on applaudit ses  incroyables imitations, on crie pour l’encourager lorsqu’il se lance dans une incroyable chorégraphie. Bref c’est vivant, il y a une belle connivence avec le public, public d’ailleurs complètement en feu à la fin…

Verdict : Si vous êtes en quête de bonne humeur, si vous avez envie de rire, de vous détendre, de passer un super moment, de ne plus penser à toutes les emmerdes du quotidien… courez voir Rachid Badouri au Théâtre du Temple ! Finalement, cet ovni chauve aux allures de martien, j’en suis presque tombée amoureuse…

Suzette

vendredi 23 septembre 2011

J'ai testé le dubstep avec Carrier de Sully.


Avec entre autres les chefs-d’œuvre de Skream, Burial, Benga et l’hyperactivité du label Hyperdub, le Dubstep semble résister à l’épreuve du temps et ce malgré son jeune âge. Carrier confirme cette idée avec 10 titres bien ficelés par Jack Stevens dit Sully. Ex-Innasekt, ce producteur de Norwich connait l’histoire du genre londonien…. En témoigne cet album de septembre mi-Garage UK mi-Drum&Bass + quelques touches Jungle.
La première écoute peut paraître difficile à l’image du sombre « It’s Your Love » ou de l’ennuyeux « Encoma » que les puristes apprécieront. Mais derrière, se cachent les trésors émouvants de l’album…

« I know » son intro digne d’un Jean-Michel Jarre drogué, se perd vite dans les sons limites DanceHall. Ecoutez « Untrue » de Burial et vous verrez la sensation que procurent ces voix féminines de dessins animés…. Ca marche a tous les coups, « Trust » mais surtout « Exit » font bander voir chialer pour les plus sensibles. « Exit » est la bombe mais ne s’apprécie qu’en fin d’album. (Puisque tu vas kiffer, pourquoi pas attendre !) Sur « Bonafide » le piano simpliste est touchant, il nous éloigne du contexte régulier de la basse…. La vraie touche Garage anglais est pour « In Some Pattern ». Le titre met la pêche et si un môme semble faire risette dans le fond, oubliez-le ! S’il aurait pu être le chef-d’œuvre de l’album, « 2hearts » et ses lignes de basses déjà entendues et réentendues arrivent 5 ans trop tard.

Comme tout voyage, il s’apprécie dans son ensemble.
SULLY – Carrier (KEYSOUND RECORDING)

mardi 20 septembre 2011

J’ai testé la Bodeguita del Medio (et son mojito) !

La Bodeguita del Medio, c’est LE bar mythique de La Havane. La Havane c’est une ville-caricature. C’est-à-dire que tout ce qu’on a pu entendre un jour sur la ville, du moins sur son apparence, est vrai.

1) C’est chaud. C’est TRES TRES chaud La Havane, surtout en juin. On sue sur place (on ne susurre pas en revanche), sans bouger. Et au bout d’une demi-heure de marche, on comprend pourquoi la clim’ est un luxe….
2) C’est défoncé. Les immeubles éventrés laissent voir l’intérieur des appartements habités pour la plupart, ou squattés. Les portes en bois usé et à la peinture plus qu’écaillée laissent soupçonner de nombreux assauts.
3) Mais c’est beau. Y a des vieilles voitures américaines trafiquées, y a des gens souriants dans la rue, y a de la musique cubaine (sans blague ?) et en plus, y a du bon rhum pas cher !

Qui dit rhum dit mojito et qui dit mojito dit… La Bodeguita del Medio ! Soyons clairs, La Bodeguita del Medio, c’est comme la Tour Eiffel à Paris : c’est cool, c’est cher, plein de touristes mais on y va quand même. Nous avons donc testé les mojitos de ce lieu historique où Hemingway venait se détruire les neurones et surtout, changer un peu du daiquiri. Il a pas mal réussi, il faut bien l’avouer.

Le bar en lui-même n’a pas grand intérêt. On bloque un peu sur la signature du maître qui veille solennellement sur les bouteilles de Havana Club, on se dit que, finalement, un bar cubain sans cubains (groupe de salseros folklorique à part), c’est un peu dommage.
Bon, et ce mojito ? Très bon. Hips. Surtout le troisième… Mais l’on se demande quand même si le goût de La Havane n’avait pas déjà pris le dessus sur celui du rhum…

Verdict : allez à Cuba, buvez un mojito. N’allez pas forcément le payer 6 euros à la BdM.

Chebi
La Bodeguita del Medio
Empedrado
Havana, Cuba
(0)7 57 1375

lundi 19 septembre 2011

J'ai testé le Père Lachaise avec le "roi" des nécro-romantiques


Visiter un cimetière, y’a plus funky comme sortie. Et pourtant...

Dimanche après-midi, encore la gueule de bois, je me suis retrouvée malgré moi à déambuler tel un zombie entre les tombes du Père Lachaise. Munie de mon pass (à 9€, 7€ pour les étudiants), j’avais rendez-vous avec Thierry Le Roi, un « nécro-romantique », comprendre amoureux des cimetières.

Accompagnées d’une trentaine de personnes, nous avons suivi Thierry et bu ses paroles. De l’histoire du cimetière aux anecdotes des enterrements en passant par la végétation et l’architecture, tout y passe. 3h durant (qui me paraissent à peine 1h) nous avons fait la rencontre de Chopin, Jim Morrison, Apollinaire, Piaf, Balzac, Bashung et bien d’autres célébrités.

Ce guide connaît tous les secrets du cimetière et sait envoûter son public. Alors, au lieu d’errer à travers les 44 hectares de sépultures sans trouver aucun nom familier, allez voir Thierry, le roi du cimetière !
En savoir + : www.necro-romantiques.com

Frizette

samedi 17 septembre 2011

J’ai testé Le Sens de l’Âge.


Moi, mourir ? Même pas peur.
Vieillir ? …

Mais qui sont les vieux ? Ces vieux qui n’ont à l’évidence jamais été jeunes, ces vieux qui vous agressent dans le bus ou vous coincent au rayon conserves et profitent que vous leur attrapiez une boîte de flageolets premier prix pour vous tenir le crachoir pendant deux heures. Qui sont ces vieux à la fois complètement vulnérables et si effrayants ?

Et bien, Le Sens de l’Âge ne répond absolument pas à toutes ces questions. Tant mieux car ce n’était pas l’intention du réalisateur.

Le Sens de l’Âge est un film-documentaire qui s’intéresse à un sujet finalement peu traité : comment les plus de 80 ans vivent-ils le vieillissement ? Quand le thème de la vieillesse est généralement associé à la maladie, la dépendance… en bref au formol, Ludovic Virot prend, lui, le parti de montrer une vieillesse enthousiaste, sereine et, ô surprise, que l’on envierait presque !

Frida, Jean, Jacqueline et les autres se livrent de manière touchante et vraie sans toutefois tomber dans le gnan-gnan, le cul-cul, l’apitoiement. Tour à tour, dans un environnement qui les révèlent et les incitent à parler, ces heureux ambassadeurs d’une génération en voie d'extinction se confient entièrement à nous. Au fil de leur témoignage, il leur arrive d’être eux-mêmes surpris de leur franchise et des découvertes qu’ils font sur leur propre vie. Une sorte de catharsis par le documentaire en somme.

Et, tout au long du film, en écoutant ces fortes têtes donner LEUR version de la vie, la jeunesse fière et flippée que nous sommes est bien obligée d’admettre une chose : être vieux, c’est cool.

Verdict : Vieillir, vous dites ? Même plus peur.

Chebi

Le Sens de l'Âge, un film de Ludovic Virot. Actuellement en salles.

Voir la bande-annonce

lundi 12 septembre 2011

J'ai testé adopteunmec.com


Il y a de cela quelques temps (années ?), en ces temps de douce innocence et d'ennui mortel (ô Paris, comme tu peux être cruelle), je m'étais ralliée à la tendance généralisée chez les 18-20 ans de s'inscrire sur un site de "rencontres". De ces rencontres, parlons-en. Les minets parisiens qui constituaient la grande majorité de la population masculine du site étaient aussi doués pour photoshoper leurs photos que pour me filer des complexes. "Mon style de nana ? Je n'en ai pas." Petit veto tout de même sur les grosses, les poilues, les nulles en orthographe, les rousses et les connes, cela va sans dire.

Il y avait ceux-là, et il y avait Greg. Greg avait un sens de l’humour bien à lui et surtout bien à mon goût. D’une grande dextérité sur MSN, Greg avait également de remarquables qualités de communicant par téléphone et ses photos, très avantageuses, étaient d’une simplicité rassurante. A 27 ans, Greg était kiné. Aussi après maintes requêtes de sa part cédai-je donc et acceptai-je un rendez-vous. Que dis-je, LE rendez-vous.

Il paraît qu’arriver en retard aux rendez-vous est un bon point. Mes vingt bonnes minutes d’avance me donnaient cependant un avantage considérable : l’opportunité de prendre la fuite s’il s’avérait être un obsédé sexuel ou, pire, un gros roux poilu (ce qui laisserait évidemment présager un niveau déplorable en orthographe et un QI de bulot).

D'après sa fiche, Greg mesurait 1m80. La mienne indiquait 1m75. Greg avait menti, j'avais mis des talons. Il avait la trentaine. Bedonnante. Il avait choisi le lieu de rendez-vous mais ne connaissait pas le quartier. J’ai choisi le bar. On a bu un mojito. Greg m’a parlé de son boulot, de son appart’, de son boulot aussi. J’ai payé. Greg m’a dit « à charge de revanche ». Il n’a jamais pu la prendre.

Verdict : les kinés aussi savent utiliser photoshop.

Chebi

dimanche 11 septembre 2011

J'ai testé la cigarette électrique en lieu public !

Depuis quelques temps déjà que les divers lois et décrets anti-tabac tyrannisent les pauvres fumeurs français, certains laboratoires de recherche désireux de repousser toujours plus les limites de l’interdit politique se sont penchés sur les éventuels moyens de contourner l’illégalité de la mesure en concevant des appareils sensés reproduire les effets du tabagisme tout en en atténuant les effets néfastes pour l’environnement et l’entourage des parasites que nous sommes, nous, fumeurs.

Mais vous me direz, qu’est ce qu’elle vient nous enfumer avec ses histoires fumeuses de fumiste invétérée, ses propos fumeux de fumeur indécrottable, que dis-je… qu’est ce qu’elle nous emmerde tout court, avec un article sur l’une des premières causes de mortalité en France, l’une des premières denrées du commerce souterrain, l’une des premières raisons de la ruine de maints étudiants… ? Eh bien justement, dans une tentative désespérée de concilier mon atroce addiction aux soucis de santé de mes congénères dans le cadre d’un long voyage, je me suis laissée embarquer - une fois n’est pas coutume – par les manœuvres publicitaires de la corporation Green Smart Living : j’ai testé la cigarette électrique en avion.

Pour tout vous avouer, quand j’ai ouvert la boîte et que trois petites pièces métalliques aux couleurs de mon amie de toujours (cul orange, buste blanc et cheveux gris-cendrés – sexy…) me sont tombées sur les genoux, je me suis dis : ok ma vieille, une fois de plus tu t’es fait avoir, ce truc ne remplacera jamais ta clope et tu le sais. Alors pourquoi ? Pourquoi t’es encore tombée dans le panneau ? Bah… Qui ne tente rien n’a rien, na.

Je recharge donc d’abord la batterie (au moyen d’un petit chargeur USB sur lequel on visse l’embout côté filtre de la cigarette), puis assemble la bête. So far, so good. Maintenant, on teste : Vol A45 from San Francisco to Paris, 11-hour trip, please secure your belt, we’re about to take off. Les hôtesses de l’air amènent l’apéro, c’est le moment! Une gorgée de champagne et… une taffe. Attends, je suis pas vraiment sûre, je réessaye, deux taffes. Ca ressemble à une clope, ca fume comme une clope, mais… Bien sûr, ce serait trop facile, pas vrai ?

Verdict final
, donc : amis fumeurs, la cigarette électrique peut certes atténuer, dans une certaine mesure, quelques-unes de nos petites contrariétés ponctuelles, mais ne peut encore venir à bout de notre frustration quotidienne…

Patchs ou cancer, donc : à vous de choisir ;)

Gominam

mardi 6 septembre 2011

J'ai testé Paris-Londres dans un car de supporters

Et en toute logique, si je suis là aujourd'hui pour en parler, c'est que j'ai survécu ! Pour être tout à fait honnête, il ne s'agissait pas à proprement dit d'un car DE supporters. Il y  avait un car et il y avait des supporters... Et pas n'importe lesquels :

Si t'es fier d'être parisien frappe dans tes mains,
Si t'es fier d'être parisien frappe dans tes mains,
Si t’es fier d’être parisien, si t’es fier d’être parisien, si t’es fier d’être parisien frappe dans tes mains…


Mais il y avait aussi plein d’autres gens dans ce bus. Avec du recul, c’était un peu le bus magique. Mais siiii le bus magique, Mlle Billentête, tout ça. Bon, ok ce sont peut-être MES références mais dans le bus magique de la télé de mon enfance, tous les élèves étaient différents : un petit très noir, un petit très blanc, un roux à tendance autiste et étrangement asexué, une fille garçon manqué (vive les pionniers du gay-friendly), deux asiatiques et, évidemment, la blonde à couettes et en mini-jupe, fallait bien cibler aussi le jeune public masculin.

Dans mon bus à moi, le vrai, les voyageurs étaient tout aussi hétéroclites ! Une femme noire albinos légèrement aveugle, un couple de lycéens gothiques et un mec en costard, chemisette et sandales dont la sacoche contenait en tout et pour tout un journal et un tapis de prière. Une joyeuse petite bande, en somme, qui finalement, ne partageait absolument rien avant de se mettre à éprouver la même haine pour les dix dégénérés en maillots bleus qui braillaient au fond du car. Inutile de le répéter, le fond du car c’est LA place des rebelles. Déjà tous petits on le savait. Le fond du car, c’est toujours réservé aux personnes en vue au bahut, celles-là même qui joueront à action ou vérité et se rouleront des pelles durant tout le voyage pour vous faire vous sentir incroyablement nase mais surtout pour oublier leur envie de vomir.

Pas de pelles pour mes amis les supporters, mais tout de même un sympathique esprit de franche camaraderie. Sympathiques aussi leurs petites chansons, très entraînantes... les cinq premières minutes. Plutôt répétitives au bout d'un quart d'heure. Carrément in-supportables passée une demi-heure. Le chauffeur (espagnol), s’est montré, lui, moins bon public que moi et a exprimé son mécontentement en pilant à la première occasion – manquant de peu de tous nous envoyer rejoindre Marc-Vivien Foe et Phil O'Donnell. S’en est suivie une petite échauffourée monolingue à laquelle la plupart des gens n’ont rien compris, mis à part les supporters qui, en dépit de leur apparente stupidité, savaient eux parfaitement ce qu’on leur reprochait. Et, malgré la brillante intervention d’un des membres influents du troupeau - « Wesh les mecs, allez, on chantera dans le ferry… » - en arrivant à Londres, nos oreilles bourdonnaient toujours…

Si t’es fier du PSG, frappe dans tes mains…

Chebi

J'ai testé Le Bar du Comptoir Général

L'attente
Les plus impatients rebrousseront peut-être chemin devant la queue qui s’étend le long du canal Saint-Martin (et oui, c’est tendance, c’est sympa, on s’y presse !). Mais ils auraient tort !
Plus impatiente que moi, il n’y a pas. Pourtant, j’ai attendu. Il faut dire que les conversations autour de nous étaient divertissantes. Le lieu est bourré d’étrangers et c’est très drôle d’écouter les Français leur expliquer la signification du mot chiant (c’est chiant d’attendre !), leur parler du marché de Camden à Londres qui est alternatif (pourquoi pas !) et leur assurer que les bus de nuit à Paris, ça craint pas du tout (non, non !).


La déco
Bref, après un petit quart d’heure d’attente, on passe l’entrée (qui ne paye pas de mine) et Ô surprise ! On n’entre pas directement dans le bar mais on emprunte une grande allée bordée de maison à colombages avant de franchir la véritable entrée.
Et Ô surprise n°2, l’endroit est grand(iose) et la déco est superbe. Rien de pompeux, bien au contraire ! Le Comptoir Général se trouve dans un vaste entrepôt, mi-grange, mi-usine. Poutres apparentes, incroyable hauteur sous plafond, mobilier vintage (les tables basses sont en fait de vieux coffres chinés je-ne-sais-où), fauteuils club, vieux pupitres. Tout est un peu dépareillé et c’est ce qui fait le charme du lieu.


L’ambiance
Les serveurs ont la pêche, sont drôles et dispos. Les consos sont franchement abordables (6,50€ la pinte, 4€ le rosé, et les cocktails, bonne question… ). La clientèle est jeune (les trentenaires sont présents en masse), diversifiée et pas prise de tête. On vient au Comptoir général comme on est, pas besoin d’être sur son 31 ! Quant à la musique (euh… il me manquait Bobby, notre expert musical, pour donner son avis), je dirais qu’il s’agissait d’une musique d’ambiance, pas de boom-boom, rien de très connu (ou du moins que je connaisse), bref, la musique allait parfaitement avec les lieux (oui, oui, je sais, ça ne vous avance pas trop tout ça...)

Le verdict
: testé et approuvé ! Le Bar du Comptoir Général est l’endroit parfait pour une soirée posée entre potes.
Bonus : on a testé, ou plutôt mon a(l)colyte a testé pour vous la bière à la banane. Verdict : au bout de deux gorgées, elle a eu l’impression de s’être enfilé un paquet entier d’Haribo à la banane. On déconseille...

Suzette
80 quai de jemmapes, 75019 Paris
Ouvert au public du vendredi au dimanche, de 23h à 1h.
Privatisable en semaine pour les entreprises, ONG... 

dimanche 4 septembre 2011

J'ai testé Secret Story

On dit souvent que télé réalité = télé poubelle. Ce n'est pas faux, mais pas vrai non plus.
Pas faux puisqu'il faudrait être idiot pour regarder d'autres idiots enfermés dans une maison, surveillés par des dizaines de caméras et autant de micros, le tout pendant un nombre de semaines dont la production elle même ne connaît pas encore la durée.
Il faudrait être idiot pour pouvoir trouver, parmi l'ensemble des candidats, un qui sorte du lot, qui se démarque par une bêtise un peu moins flagrante que les autres.
Il faudrait être idiot pour pouvoir se reconnaître dans l'un des candidats, espérant une vie de célébrité et de paillettes en sortant de cette maison.
Il faudrait être d'autant plus idiot pour s'être reconnu en François Xavier, candidat malheureux(-se) de la précédente émission dont le suicide passa aussi inaperçu que sa propre vie.
Il faudrait être d'autant plus idiot pour prendre du plaisir en regardant un troupeau de moutons se pavaner dans une cabane avec pour seule distraction des pseudo-stratégies afin de défendre un tout autant pseudo-secret.
Et pourtant, regarder cette horde de rapaces courir après la célébrité tels des prêtres derrière des enfants (ou des rabbins devant une pièce de monnaie, ça marche aussi) nous prouve finalement qu'il y a pire que nous.
Il y a plus idiot que nous pour voir sa vie épiée et critiquée partout.
Il y a plus idiot que nous pour vouloir révéler un secret, dont le but est par essence de demeurer secret.
Il y a plus idiot que nous pour vouloir voir sa vie dévoilée par Benjamin Castaldi.
Il y a plus idiot que nous pour vouloir exister non pas par soi-même et par ce que les autres ont vu de votre vie.
Il y a plus idiot que nous pour ne pas savoir appliquer les règles de français les plus basiques. Si j'aurai su, j'aurai pas venu comme dirait l'autre.

Secret Story serait donc un antidépresseur. On est tous le con de quelqu'un, ils sont les cons de tout le monde !

Cependant, en pleine crise du logement, peut-être ne sont-ils pas si idiots. Logés, nourris, blanchis, depuis plus de 6 semaines, dans une maison avec piscine, beaucoup d'entre nous pourraient les envier.
Et pourtant, même si j'ai passé l'été à bosser, non, j'ai beau chercher, je préfère encore être dans ma tour à la Défense que dans une maison avec des idiots pareils !

SoGé

J'ai testé la petite robe noire de chez TATI


Pas besoin d'être un god de la mode, un dingue de la fringue ou un génie de l’habit pour savoir que la petite robe noire c'est LE must-have de tout dressing qui se respecte. Si l'on est un peu plus porté sur le shopping que la moyenne, ou que l'on aime s'incruster aux enterrements (voir article du 01/09), on peut même en avoir plusieurs ! Courte de préférence, on l'aimera à manches longues, bustier, moulante ou bouffante style années 60, bi-matière, rock'n'roll ou baby-doll, selon l'humeur et l'occasion. Pour vous, très chers lecteurs, j'ai testé une des petites robes noires de la rentrée chez TATI, l'un de mes magasins fétiches à Paris.

Cela vous surprendra peut-être, mais en cette période de rentrée, la marque a mis le paquet sur les « bonnes affaires » mode, surtout pour les femmes, comme toujours, et j’ai déniché non pas une, mais plusieurs petites robes de forme complètement dans la tendance seventies et années 40 de cet automne. Mes préférées : 


Hey ! On ne critique pas les mannequins… qui ont d’ailleurs bien du mérite quand on connaît les matières des robes. Car s’il y a bien un hic chez TATI – et croyez-moi il y en a souvent plus d’un – celui-ci réside dans ces incroyables matières 100% synthétiques qui 1) font ultra-cheap et ôtent toute classe à un vêtement qui ne méritaient vraiment pas ça, 2) vous font transpirer ET sentir la transpiration 3) rendent le cheveu très TRES électrique. Mais rassurez-vous, il y a parfois des exceptions. Et voici maintenant le modèle que j’ai testé :

  

(On aura reconnu en arrière-plan le mythique vichy rose et blanc symbole de la marque.)

Chebi porte une petite robe noire TATI d’inspiration 70s, collection rentrée 2011
Taille : 38
Matière : indéfinissable
Prix : 14,99 € 
(ceinture vendue avec la robe et bloquée par l’antivol, toujours très pratique pour essayer…)

Alors ? Coupe sympa sur le cintre, beaucoup moins une fois portée. La matière est, comme je l’ai dit, indéfinissable mais pas tout-à-fait désagréable. Le principal problème : la robe est très large au niveau des aisselles, et vaut largement un 40 (voir un 42).
Verdict : Robe cool mais pas faite pour mon mini buste. Allez chez TATI mais, par pitié, ESSAYEZ ! Qui sait, vous pourriez bien avoir de bonnes surprises…

Chebi 

J'ai testé le mascara Opulash de MAC


Séance maquillage avant de sortir entre filles. Chacune a ses astuces pour un teint parfait, une bouche bien dessinée, des cils à n’en plus finir… Justement, je n’en peux plus de mon mascara tout sec, acheté pourtant il y a peu en supermarché !

Pour un regard intense, c’est MAC(intosh) Cosmetics que Micheline a choisi. Leur gamme de mascaras est, paraît-il, impressionnante ! Ni une, ni deux, le lendemain, je jette un coup d’œil au site internet de la marque. Oui, je ne voulais pas me pointer dans la boutique et me retrouver à payer un mascara 30 euros ! J’espérais bien trouver un compromis entre le mascara L’Oréal de supermarché et le mascara haut gamme Dior ou Chanel… Et bien c’est fait ! Le mascara MAC coûte 19 euros, ou plutôt les mascaras. Heureusement qu’avant d’arriver en boutique la bouche en cœur, j’avais fait un repérage sur le site internet (très bien ficelé soit dit en passant). Sinon, le choix aurait été difficile.

J’avais donc repéré deux mascaras, selon des critères bien précis (rendu naturel, effet longueur et courbure). Le vendeur, très sympa, de la rue des Francs bourgeois m’a aidée à trancher : c’est pour le mascara Opulash que j’ai opté. En sortant, je n’avais qu’une envie, être le lendemain matin pour l’essayer (oui, la flemme d’ôter le mascara tout sec que j’avais, de me remaquiller, de me re-démaquiller…) !

Réveil le lendemain : je me hâte de me doucher et de m’habiller pour pouvoir m’appliquer le fameux Opulash.
Verdict : je ne suis pas déçue. La brosse extra-large fait des cils de folie, hyper longs, zéro paquets pour un rendu naturel.
Avantages : pour celles qui (comme moi) n’ont jamais le courage de se démaquiller le soir (oui, c’est pas bien !), vous verrez qu’au réveil, vous n’aurez pas les yeux tout noirs. L’Opulash tient très bien et s'enlève aussi facilement qu’il s'applique !
Alors si comme moi vous avez lepoil les cils bien fournis, courts et épais, ce mascara fera votre bonheur. Sinon, jetez un œil au site internet MAC cosmetics, vous trouverez sans aucun doute le mascara qu’il vous faut, que vous recherchiez longueur, volume, intensité…

 Suzette

samedi 3 septembre 2011

J'ai testé Duo de Bugge Wesseltoft & Henrik Schwarz


Certains pensent que le jazz est chiant (ascenseur) et reservé aux plus de 50 ans, seuls proprios de disques de J.Coltrane, D.Brubeck ou encore B.Goodman. Renseignez-vous sur le label nordique Jazzland Records, preuve de l'évolution du genre du même nom + son patron/fondateur norvégien Bugge Wesseltoft, pianiste auteur de nombreuses collaborations, avec L.Garnier notamment :


D'autres (cons ?) restent persuadés que les producteurs de musique électronique ne sont pas musiciens... ils passeront à coté d'Henrik Schwarz bluffant derrière ses machines. L'Allemand n'est pas inconnu sur la scène Techno-Deep House. En 2007, il avait (entre autres) enregistré Live un mix ultra deep aux sonorités funk (Mandrill, J.Brown)-Jazz (Intro de Sun Ra) et avec beaucoup de claviers. La rencontre des deux musiciens a permis à l'un d'expérimenter, de réaliser enfin un album de Nu-jazz et à l'autre de caler (enfin) dans ses basses le talent d'un immense pianiste et ainsi apporter le coté jazz qu'il affectionne tout particulièrement. Duo, c'est donc ça !

Tout au long de l'album, la greffe des basses se fait à merveille, en temoignent Where is my edge ou Leave my head alone. Ce dernier n'est qu'une nouvelle version de celle de Schwarz tout seul. Dans le très electronica One One, sommeille un petit coté Acid Eiffel version Live (Wesseltoft n'etait pas très loin...)... pas pour nous deplaire. Il y a peut être quelques moments d'ennui dans See You tomorrow, un côté B.O. de feuilleton des années 2050. Mais ils sont vite oubliés avec le chef-d'oeuvre Kammermusik. Peut-être pas le moins mou du genou mais la modernité du piano introduit magnifiquement les claviers et autres nappes de samplers...


Ce disque est une bombe d'experimentation, indemodable... Il fera presque aimer la techno aux plus de 75 ans. Pour ceux qui aiment le mélange, voir la tournée Carl Craig/Francesco Tristano/Moritz Van Oswald.

Bobby 

vendredi 2 septembre 2011

J'ai testé : les "moëlleux-brownies" aux M&Ms de Suzette !

Ce soir, nous avons eu l'honneur de tester les moëlleux au chocolat et M&Ms de Suzette qui, malgré un four à la température très aléatoire (le pauvre, il a cuit tellement de pizzas Sodebo...), a réussi sa recette à la "perfection" !


Bon, ok, côté aspect, peut mieux faire. Mais comme le disent si bien les magazines, le goût était au rendez-vous. On n'attend plus qu'une chose : LA RECETTE !!! (et la version allégée - aussi)

Chebi

jeudi 1 septembre 2011

J'ai testé : assister à l'enterrement d'un parfait inconnu.

Ou d'une parfaite inconnue en l'occurrence.  Quel mauvais goût n'est-ce pas ?

"Huguette était une grand-mère comme on n'en fait plus : aimante, toujours disponible pour ses petits enfants. Elle savait trouver les mots justes pour rassurer, comprendre, aimer, tout simplement". Aaaah Huguette, si elle avait vu ma dégaine lorsque je suis entrée dans l'église, elle se serait agitée dans son urne. Cernes de nuit blanche et haleine de café pris en vitesse, odeur de tabac froid et cheveux sales, je rayonnais.

mercredi 31 août 2011

J'ai testé : les couleurs "pisseuses" de cet automne...

Que vous le vouliez ou non, cet hiver sera résolument « pisseux* » ! La forte inspiration seventies – bien loin de me déplaire – y est évidemment pour quelque chose.

J’ai déjà fait un effort – qui n’en est pas vraiment un, vous l'aurez bien compris – en achetant chez H&M ma première fringue insipide de la saison : un T-shirt "vieux rose" disons. 

Mon avis : pas top au teint (topotin ?) mais très TRES cool avec du gris.

Evidemment, les décennies précédentes resteront les plus intéressantes vestimentairement parlant mais, comme disent les vieux, la mode "c'est cyclique". A d'autres ! La mode, c'est personnel. Et aussi longtemps que mon armoire (et ses mites) voudront bien accueillir mes détritus tout droit sortis des meilleures friperies parisiennes (Ô Dieu Emmaüs, si tu m'entends), le pisseux n'aura qu'à bien se tenir. Robe à fleurs je mets, robe à fleurs je mettrai. 

Il n'empêche que, pour les adeptes du tout flashy, la transition va décidément être plus difficile mais, rassurez-vous, en y mettant du vôtre, vous serez peut-être parvenus  - d’ici l’été prochain - à craquer pour une écharpe jaune moutarde "pisseux" !


*Pisseux : qui est d'une couleur terne et délavée. (Larousse.fr)

Verdict : le pisseux, oui mais juste un peu. 

Chebi

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